Extrait de « Sagesse et louanges pour chaque jour » de Henri NOUWEN
« Il semble souvent impossible d’aimer l’Eglise. Mais nous devons sans cesse nous redire que tous les chrétiens, si divers, constituent ensemble l’Eglise : avec ou sans pouvoir, conservateur ou progressiste, tolérant ou fanatique. Ils se tiennent dans cette longue lignée de témoins qui chemine dans le monde, chantant la louange, écoutant la voix du Seigneur, et mangeant ensemble de ce pain qui se multiplie dans le partage. Avec cette pensée en tête, il sera peut-être possible de dire : « J’aime l’Eglise, et je suis heureux d’y appartenir ».
C’est notre devoir sacré d’aimer l’Eglise. Sans amour sincère pour l’Eglise, il n’est pas possible de vivre dans la joie et dans la paix. Et sans amour sincère pour l’Eglise, nous ne pouvons pas inviter d’autres à lui appartenir.
Pour aimer l’Eglise, ce ne sont pas des sentiments romantiques qui sont nécessaires. Cela exige la volonté ferme de découvrir le Christ vivant dans les personnes dont il s’est entouré, et d’aimer ces personnes autant que le Christ lui-même. Cela vaut non seulement pour les personnes sans renommée – pauvres, opprimés, ignorées – mais aussi pour celles qui sont hautement estimées et qui exercent une autorité dans l’Eglise.
Aimer l’Eglise, cela signifie la volonté ferme de rencontrer Jésus dans toutes les personnes qui, ensemble, forment l’Eglise. Pour cela, il n’est pas obligatoire d’être d’accord avec les opinions ou avec le comportement de l’autre. Au contraire, il est parfois nécessaire de s’opposer à des gens pour enlever les obstacles qui empêchent de voir le Christ. Mais l’opposition ou l’approbation, les critiques ou les éloges, ne sont fructueuses que si elles sont portées par l’amour pour l’Eglise. »
Père Bienvenu-Dominique Ndinga, curé, CCN