« C’est du côté du Christ endormi sur la croix qu’est né […] l’Église tout entière[1]. » En outre, au-dessus de la tête de Jésus crucifié, l’inscription désignant « Jésus le Nazôréen, le roi des juifs » est en hébreu, grec et latin (cf. Jean 19, 20). C’est pourquoi cette Église naissante, signe jaillissant du côté Christ, l’était pour le monde du temps de Jésus et non seulement pour le peuple juif. Dès son origine, l’Église a donc une portée universelle, c’est-à-dire pour tous les hommes.
Cependant, l’Église n’est pas seulement un signe, elle est aussi un instrument du salut pour tous les hommes. Elle est une manière voulue par Dieu pour nous destiner « à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ, mort pour nous » (1 Thessaloniciens 5, 9-10). L’Eglise, née de la Croix, est à la fois signe et instrument du salut, puisqu’elle apporte à tous les hommes : « réconciliation par le sang du Christ, alliance nouvelle et définitive, filiation divine par la grâce, espérance de la gloire […] union intime avec Dieu, unité de tous les fils de Dieu en un seul peuple et un seul corps[2]. »
Père Doudou Nduelo, vicaire, CCN
[1] Y. CONGAR, Un peuple messianique. L’Église, sacrement du salut., (Cogitatio Fidei 85), Paris, Cerf, 1975, p. 13.
[2] Y. CONGAR, Ibid., p. 31.