Temps d’émerveillement

Avec la fête de Noël, le temps de l’Avent prend fin et ouvre celui que j’aime appeler le temps de l’émerveillement. Les crèches de nos maisons ou de nos églises nous permettent de visiter l’Enfant nouveau-né. La tradition provençale place souvent un personnage qui s’appelle le Ravi. C’est un pauvre homme, tout simple, qui arrive les mains vides, parce qu’il est trop occupé par sa continuelle distraction qui consiste à admirer tout ce qu’il voit, car il est réellement ravi par le bon côté de chaque chose. Son émerveillement ne vient pas de son amour propre, mais essentiellement de la présence de l’Enfant-né. Je ne me retiens pas de citer un passage d’un Noël provençal tiré d’un extrait du Noël des Santons : « Et le ravi levait les bras en l’air en disant : « Mon Dieu comme c’est beau un homme qui était malheureux et qui devient heureux. Mon Dieu, comme c’est beau un homme qui était fainéant et que l’envie de travailler le prend ! » L’attitude du ravi agaçait ces contemporains, comme elle peut l’être de nos jours. Celle-ci est réconfortée par la Sainte Vierge qui lui dit : « Ne les écoute pas, Ravi. Tu as été mis sur la terre pour t’émerveiller : tu as rempli ta mission et tu auras ta récompense. Le monde sera merveilleux tant qu’il y’aura des gens comme toi capable de s’émerveiller. »

Cette attitude qui consiste à admirer l’œuvre de Dieu dans les hommes, dans la nature est profondément chrétienne. Elle peut être une force inattaquable pour vivre dans la joie notre foi.

Dans cet émerveillement, j’aimerais vous souhaiter cette année des vœux de sympathie et de compréhension qui susciteront la bonne humeur et la charité fraternelle. Je n’oublie pas les vœux d’une grande proximité avec le Christ Jésus.

Bonne et Heureuse année 2019 !

Père Bienvenu-Dominique Ndinga, curé, CCN

Print Friendly, PDF & Email